Jeudi dernier, la grande question était : partirons-nous
pour le chalet ce matin, comme prévu? Dehors, la tempête était déjà bien
amorcée. Une fine neige tombait sur Montréal depuis le milieu de la nuit. Levée
très tôt, j’ai vu par la fenêtre s’accumuler quelques centimètres sur la
voiture garée devant la maison. La famille s’est lentement réveillée. Après
avoir téléphoné à un voisin là-bas, qui nous a assuré que le temps était calme
et que seulement quelques flocons étaient attendus dans la région, nous avons
conclu par l’affirmative… et nous ne l’avons pas regretté!
Départ à 10h: petit détour par le marché Jean-Talon pour
acheter mon café bio et équitable, ensuite on a embarqué sur la 40 Ouest. C’est
à ce moment-là que j’ai dit : «j’ai oublié mon appareil photo…» Tant pis.
On roulait déjà à 30 kilomètres/heure et revenir – même si l’on habite à
quelques kilomètres seulement de l’autoroute – nous aurait fait perdre encore
beaucoup de temps. Je me suis donc organisée avec mon cellulaire pour prendre
les photos de notre week-end de quatre jours au chalet.
Nous avons ensuite appris que c’était la tempête du siècle (le
siècle qui a commencé avec le nouveau millénaire). Quelque 47 centimètres de
neige sont tombés le jeudi 27 décembre dernier et nous étions au cœur de la
tempête, dans la couronne nord de l’île de Montréal, roulant tranquillement sur
la 15 en direction des montagnes. Jusqu’à Saint-Sauveur (à peu près), l’Homme
des bois qui est un homme de confiance sur la route – et ailleurs – roulait
entre 20 et 40 kilomètres à l’heure. La visibilité était par moment si réduite
qu’on voyait à peine les phares de la voiture devant nous. On s’est arrêté à la
Porte du Nord – St-Jérôme –, pour casser la croûte et quand on a repris la
route, c’était beaucoup mieux. On a quand même mis environ trois heures pour parcourir
une distance qui nous prend habituellement 1h30.
Le paysage était magnifique. Magnifique et magique. On s’est
arrêté pour faire l’épicerie chez Bourassa, ensuite chez Canadian Tire pour
acheter des graines pour les oiseaux et nous avons parcouru les derniers
kilomètres de routes sinueuses à travers les montagnes par les petits chemins.
J’avais hâte d’arriver, de chauffer le chalet avec les buches dans le poêle à
bois, de me coucher dans la neige… Depuis qu’on est propriétaire de ce petit
coin de paradis – ça fait deux ans et demi maintenant –, on n’a jamais vu
autant de neige. C’était blanc à n’en plus finir, et c’était si beau!
Enfin, une fois installés et bien réchauffés, nous avons pu admirer ce paysage hivernal poétique et apaisant. Par la fenêtre du salon, tranquillement la nuit est tombée et nous avons mangé un petit souper tout simple: des tourtières (oui, du déjà préparé...) accompagnées de salades râpées assaisonnées de vinaigre de cidre.
Enfin, une fois installés et bien réchauffés, nous avons pu admirer ce paysage hivernal poétique et apaisant. Par la fenêtre du salon, tranquillement la nuit est tombée et nous avons mangé un petit souper tout simple: des tourtières (oui, du déjà préparé...) accompagnées de salades râpées assaisonnées de vinaigre de cidre.
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